Phytocognition - Et si "l'arbre" généalogique était plus qu'une métaphore ?

Généalogie, transmission, conscience du monde végétal... un lien ?


Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi l'on disait un "arbre" généalogique ?

Quand on parle d’arbre généalogique, on évoque souvent une image symbolique : les racines représentent les ancêtres, le tronc la continuité familiale, les branches les descendants.

Cette métaphore est si ancrée dans notre culture qu’elle paraît évidente, presque naturelle.

En tant que généalogistes, nous utilisons quotidiennement l’expression « arbre généalogique », sans forcément nous interroger sur sa signification profonde. Le terme semble aller de soi : un schéma ramifié, des lignées qui s'étendent, des racines et des branches… Mais pourquoi un arbre ? Pourquoi pas une ligne, une mosaïque ou une pyramide ?

Mais que se passerait-il si ce symbole puisait dans une réalité bien plus profonde, à la croisée de la biologie, de la conscience et de la mémoire intergénérationnelle ?

Cet article propose une exploration de cette hypothèse, en croisant anthropologie, biologie végétale et pratique généalogique, pour ouvrir une réflexion sensible.

On fait le tour (complet, vous êtes prévenus 😉 )

Et pour ceux qui veulent avoir la chronologique des avancées et/ou découvertes, c'est en fin d'article.


Le début.

L’image de l’arbre apparaît dans les représentations généalogiques dès le Moyen Âge, notamment à travers l’arbre de Jessé, qui illustre la généalogie du Christ. Dès le XIIᵉ siècle, le droit canonique produit des arbores consanguinitatis pour représenter les liens familiaux. Et autour de 1300, le terme « arbre de généalogie » est attesté pour la première fois dans des textes héraldiques, notamment chez Bernard Gui. L’arbre s’impose dès lors comme figure centrale pour dire la filiation, la croissance, la permanence.


L’arbre généalogique : racines, branches et symboles vivants

L’arbre, dans toutes les cultures, incarne bien plus qu’un végétal. Il est symbole de verticalité, de passage entre le ciel et la terre, d’enracinement dans le temps. Dans la pensée occidentale, il est rapidement devenu une métaphore visuelle pour représenter les filiations : racines (ascendants), tronc (identité), branches (descendants).

Mais il est aussi un vecteur symbolique universel :

  • Dans les mythologies nordiques, Yggdrasil est l’arbre-monde qui relie tous les royaumes.
  • Dans les traditions africaines ou amazoniennes, certains arbres sont habités par les ancêtres ou considérés comme leurs incarnations.
  • En Asie, au Japon notamment, les arbres sont des kami (esprits divins) auxquels on rend hommage dans les sanctuaires shintô.

Ainsi, ce que nous appelons aujourd’hui « arbre généalogique » est peut-être, en profondeur, l’héritier d’une vision ancienne, animiste, du lien entre les vivants et les morts.


La phytocognition : une révolution dans notre compréhension des plantes

la “phytocognition” n’est pas un terme courant ni officiellement reconnu dans les dictionnaires classiques.

Si on décompose le mot :

phyto- = plante

cognition = processus de connaissance, perception, traitement de l’information

La phytocognition désigne l’étude émergente des capacités cognitives des plantes, notamment leur faculté à percevoir, apprendre, mémoriser, communiquer et même s’adapter de manière complexe à leur environnement. Bien que dépourvues de cerveau ou de système nerveux, les plantes manifestent des comportements qui s’apparentent à une forme de cognition.

Des recherches remarquables illustrent ces capacités :

  • La Mimosa pudica, une plante sensible au toucher, peut apprendre à ne plus se refermer face à un stimulus répétitif inoffensif, démontrant un phénomène d’habituation comparable à un apprentissage (Gagliano et al., 2014, Oecologia).

  • Des études montrent que des plantes soumises à des stress environnementaux, comme la sécheresse, modifient leur réponse et transmettent ces adaptations à leurs descendants via des mécanismes épigénétiques, une forme de mémoire intergénérationnelle biologique (Bruce et al., 2007, Trends in Plant Science).

  • La guérison chez les plantes implique des réseaux complexes de signalisation électrique et chimique qui rappellent une sorte de « mémoire corporelle » leur permettant de mieux résister aux agressions futures.


2015–2020 : Le tournant du débat – entre science, controverse et fondation d’une pensée végétale

Entre 2015 et 2020, la question de la conscience végétale a cessé d’être un simple objet marginal pour entrer dans un champ de controverses scientifiques fertiles. D’un côté, des figures comme František Baluška et Monica Gagliano poursuivent leurs travaux novateurs en affirmant que les plantes, et en particulier les arbres, disposent de formes de perception, d’apprentissage et de comportement adaptatif proches de ce que l’on peut considérer comme une cognition. Ils défendent l’idée que les végétaux, sans cerveau, peuvent tout de même ressentir, réagir, et même mémoriser. De l’autre, des chercheurs comme Lincoln Taiz contestent vigoureusement cette approche, estimant qu’elle verse dans l’anthropomorphisme. Ce débat, loin d’être stérile, a eu une vertu capitale : il a obligé la communauté scientifique à redéfinir les critères de la conscience, de l’intelligence et de la sensibilité, en dehors du modèle neurologique humain.

C’est aussi durant cette période que les travaux de Suzanne Simard sur le réseau souterrain des arbres – le désormais célèbre Wood Wide Web – prennent une ampleur mondiale. Elle y démontre que les arbres "mères" reconnaissent leurs descendants, adaptent leur soutien en fonction de leur état, et modulent les flux d'informations et de nutriments dans le réseau fongique. Cette parentalité végétale troublante fait étrangement écho à la dynamique des lignées humaines. L’arbre, littéralement, devient un vecteur de transmission consciente et relationnelle. Ce sont ces croisements – entre écologie, biologie et mémoire intergénérationnelle – qui ont jeté les bases des grandes avancées de la décennie suivante.

 

 

Monica Gagliano

Le site de Monica Gagliano, c'est par ici 


L’arbre, un réseau vivant : le "Wood Wide Web"

Un des piliers de cette révolution est la découverte du réseau mycorhizien, un réseau souterrain de champignons symbiotiques qui connecte les racines des arbres entre eux. Suzanne Simard et son équipe (université de Colombie-Britannique) ont montré que ce réseau, surnommé le Wood Wide Web, permet aux arbres de :

  • Partager des nutriments essentiels (eau, sucres),

  • Transmettre des signaux d’alerte en cas d’attaque ou de stress,

  • Soutenir les jeunes plants en leur fournissant des ressources vitales.

Ce système ressemble à une forme d’intelligence collective, une mémoire partagée et un apprentissage collaboratif qui défient notre vision traditionnelle des plantes comme êtres passifs (Simard et al., 1997, Nature).


Mémoire et transmission : les arbres portent la trace du passé

Les arbres ne vivent pas seulement dans le présent. Plusieurs études récentes ont démontré qu’ils sont capables de conserver une mémoire des agressions subies (sécheresse, attaques de pathogènes) et d’adapter leur comportement futur en conséquence. Ce phénomène repose en partie sur des modifications épigénétiques – c’est-à-dire des altérations réversibles de l’expression génétique – qui peuvent être transmises à la descendance, un peu comme un héritage. Dans les forêts, certaines espèces, comme les chênes ou les pins, montrent une capacité à « préparer » leurs semis aux conditions difficiles vécues par leurs parents. Cette mémoire biologique fait étrangement écho à la mémoire familiale humaine et à la manière dont les générations successives portent, consciemment ou non, les traces de ce qui a été vécu avant elles. (Raza et al., Journal of Experimental Botany, 2023)


Les arbres qui parlent (en ultrasons)

En 2023, une étude devenue virale a démontré que certaines plantes, dont le tabac et la tomate, émettent des sons ultrasoniques lorsqu’elles sont en stress – par exemple, lorsqu’elles manquent d’eau. Ces sons, inaudibles pour l’oreille humaine, ont pu être captés par des microphones et identifiés par des algorithmes d’intelligence artificielle. Cela signifie que les plantes pourraient communiquer leur état, et peut-être alerter leur environnement. Si ces sons existent chez des espèces herbacées, il est plausible qu’ils soient encore plus complexes chez les arbres, dont la longévité et la structure racinaire favorisent une communication subtile à longue distance. Ce phénomène ouvre la voie à une toute nouvelle manière de penser la voix silencieuse des arbres. (Khait et al., Cell, 2023)


L’intelligence adaptative des arbres : faire face, apprendre, anticiper

En 2024, une étude fascinante sur la verge d’or (Goldenrod) a montré que cette plante est capable d’ajuster sa croissance, sa morphologie et ses défenses chimiques en fonction de son environnement – notamment en présence d’herbivores ou de congénères. Ce comportement s’apparente à une forme d’intelligence adaptative, dans laquelle l’individu prend des décisions sans cerveau, mais avec une capacité d’analyse intégrée à l’ensemble du système. Les arbres aussi, via leurs systèmes racinaires, leur réseau fongique associé (mycorhizes) et leurs feuilles sensibles aux composés volatils, déploient une palette d’ajustements complexes face aux défis environnementaux. Ils ne subissent pas : ils répondent, s’ajustent, apprennent. Une manière très végétale de raisonner. (Weinhold & Karban, Ecology Letters, 2024)

Par Georg Slickers — Photographie personnelle, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=327511


Bioélectricité végétale : les arbres perçoivent notre présence

Dans une étude parue en juin 2025, des chercheurs ont mesuré l’activité électrophysiologique des plantes soumises à différentes stimulations humaines (voix, gestes, présence physique). Les résultats sont étonnants : certaines plantes émettent des signaux bioélectriques spécifiques, selon l’émotion humaine perçue ou l’intentionnalité du geste. Avec un taux de reconnaissance supérieur à 95 %, ces signaux laissent penser que les plantes (et possiblement les arbres) disposent d’une forme de réceptivité sensible. Chez les arbres, les micro-oscillations électriques enregistrées dans les troncs ou les racines commencent à révéler des schémas de réponse face à la lumière, au toucher ou aux interactions externes. Nous sommes peut-être encore loin de prouver une conscience telle qu’on la définit chez l’humain, mais nous sommes déjà proches d’une présence végétale pleinement sensible. (ArXiv preprint, 2025)


Photons, calcium, signaux : les arbres voient, sentent, réagissent

Enfin, de récentes avancées dans le champ de la photonique végétale ont révélé que les arbres émettent de faibles lueurs de photons ultra-faibles lorsqu’ils sont en stress. Ces émissions, invisibles à l’œil nu mais mesurables, peuvent être interprétées comme des réponses intégrées aux agressions, combinées avec des signaux mécaniques (tension des cellules), des influx calciques et des réponses chimiques. C’est une véritable intelligence sensorielle distribuée qui émerge ici, répartie dans les feuilles, les racines, le tronc, et même au niveau du sol. Ces signaux sont parfois collectifs, coordonnés à l’échelle d’un bosquet, comme une forêt qui sentirait et réagirait ensemble. Cela rapproche encore davantage les arbres d’un modèle de conscience systémique, qui ne repose ni sur un cerveau ni sur un centre, mais sur un réseau vivant d’informations et de perceptions. (Bielski et al., ArXiv, 2025)


Conscience intergénérationnelle humaine et végétale : un parallèle troublant

La notion de conscience intergénérationnelle humaine — le fait que nos ancêtres transmettent non seulement des gènes, mais aussi des mémoires émotionnelles, des valeurs et des traumatismes — est de plus en plus étudiée en psychologie et en sociologie.

Ce phénomène, bien qu’humain, trouve un étonnant parallèle dans la phytocognition :

  • Les réseaux racinaires des arbres transmettent information, ressources et expérience, préparant la génération suivante à un environnement donné.

  • Les mécanismes épigénétiques chez les plantes évoquent une mémoire biologique transmise d’une génération à l’autre.

L’arbre, dans sa réalité biologique, est donc un réseau vivant et conscient à un certain niveau, un modèle pour penser la transmission intergénérationnelle humaine non seulement comme une métaphore, mais comme un phénomène enraciné dans la nature.


L’arbre sacré dans les cultures traditionnelles

Depuis des millénaires, de nombreuses cultures honorent l’arbre comme symbole d’âme, de vie et de sagesse :

  • Les Celtes vénéraient le chêne comme un pont entre ciel et terre.

  • Pour certains peuples amérindiens, l’arbre est un ancêtre vivant porteur d’esprit.

  • En Afrique, en Amazonie ou en Asie, l’arbre est un médiateur entre le monde matériel et spirituel, source de guérison.

Cette sagesse ancestrale rejoint aujourd’hui les découvertes scientifiques, qui dévoilent une conscience diffuse, une mémoire et un lien profond entre les êtres vivants.


Le contact direct avec les arbres : bienfaits reconnus et pratiques contemporaines

Au-delà de la science et de la symbolique, le contact avec les arbres est aujourd’hui reconnu pour ses bienfaits sur la santé physique et mentale.
Des études montrent que passer du temps en forêt réduit le stress, améliore la concentration, renforce le système immunitaire et favorise un état de bien-être général (Li, 2010, Environmental Health and Preventive Medicine).

Des pratiques comme le shinrin-yoku (bain de forêt), originaires du Japon, invitent à une immersion consciente dans la nature pour se reconnecter aux arbres et à soi-même. Des groupes et associations dans le monde entier promeuvent cette approche, invitant à renouer avec la sagesse des arbres.


"Arbre"

Plus qu’une métaphore... un pont vivant

L’arbre généalogique n’est peut-être pas qu’une simple image choisie parce qu'elle imageait les générations.

En effet, il pourrait refléter une réalité vivante, un modèle biologique et spirituel qui unit la mémoire, la transmission et la conscience, tant chez les plantes que chez les humains.
Comprendre et honorer ce lien, c’est peut-être réapprendre à nous inscrire humblement dans le réseau de la vie, où chaque racine, chaque branche, chaque souffle a son rôle et sa sagesse.


Chronologie des recherches en phytocognition

(pour ceux qui veulent aller plus loin)

Années 1960-70

Les premières études sur la communication chimique et la sensibilité des plantes émergent. Des chercheurs commencent à étudier comment les plantes perçoivent leur environnement (lumière, gravité, etc.), mais les concepts de cognition n’étaient pas encore appliqués.

Référence clé : Charles Darwin, bien que plus ancien (fin 19e), posait déjà les bases en étudiant les mouvements des plantes.

Années 1990

Avec le développement des techniques moléculaires et la découverte des réseaux mycorhiziens (ex. travaux de Suzanne Simard à partir des années 1990), la vision des plantes comme organismes passifs commence à évoluer.

Référence clé : Simard, S.W., Perry, D.A., Jones, M.D., et al. (1997). "Net transfer of carbon between ectomycorrhizal tree species in the field." Nature.

Années 2000

 

Essor des études sur la neurobiologie végétale, explorant comment les plantes perçoivent et traitent l’information sans cerveau.

Premières utilisations du terme « phytocognition » dans des conférences et articles.

 

2014

Expérience majeure montrant que la plante Mimosa pudica peut apprendre par habituation, preuve d’un comportement cognitif.

Référence clé : Gagliano, M., Renton, M., Duvdevani, N., et al. (2014). "Learning by association in plants." Oecologia.


Depuis 2015

 

Multiplication des recherches interdisciplinaires (biologie, écologie, philosophie) sur la cognition végétale et la notion émergente de conscience végétale.

Intérêt croissant dans les médias et débats scientifiques sur la reconnaissance des capacités cognitives des plantes.

 

 


2016 – Reconnaissance du champ de la "neurobiologie végétale"

Publication de plusieurs critiques et plaidoyers pour une reconnaissance scientifique des capacités cognitives des plantes.

L'équipe de František Baluška (Université de Bonn) propose que les plantes possèdent une forme de neurobiologie sans neurones, capable de traitement d'information complexe.

Référence clé : Baluška, F. & Mancuso, S. (2016). “Plant neurobiology: From sensory biology, via plant communication, to social plant behavior.” Cognitive Processing

2017 – Débats scientifiques autour du terme "intelligence végétale"

La communauté scientifique se divise : certains biologistes (comme Lincoln Taiz) s'opposent à l'idée de "conscience" végétale, arguant qu'il s'agit d'une métaphore anthropomorphique.

Cela pousse à clarifier les critères rigoureux de cognition végétale, et à créer un terrain plus interdisciplinaire, entre science, éthique et philosophie.

Référence clé : Taiz, L. et al. (2017). “Plants neither possess nor require consciousness.” Trends in Plant Science

2018–2019 – Rôle central des racines et du réseau fongique (Wood Wide Web)

Suzanne Simard poursuit ses recherches sur les réseaux mycorhiziens. Elle montre que les arbres “mères” nourrissent les jeunes plants et peuvent modifier leurs signaux selon l’état de l’écosystème.

On parle de solidarité végétale, voire de comportements parentaux chez les arbres.

Référence clé : Simard, S.W. (2018). “Mother trees use fungal networks to communicate and support seedlings.” Nature Communications


2020 – Définition opérationnelle de la cognition végétale

La chercheuse Monica Gagliano continue de défendre la notion d'apprentissage associatif chez les plantes.

En 2020, elle publie un manifeste interdisciplinaire appelant à une refondation du rapport entre science occidentale, savoirs autochtones et plantes conscientes.

Référence clé : Gagliano, M. (2020). Thus Spoke the Plant. North Atlantic Books.

2023 – Mémoire épigénétique et transmission intergénérationnelle

Des études montrent que les arbres conservent des traces de stress environnementaux (sécheresse, attaques, etc.) via des modifications épigénétiques transmissibles à leur descendance.

Référence clé : Raza, A. et al. (2023). “Epigenetic memory in plant stress response.” Journal of Experimental Botany

2023 – Sons ultrasoniques émis par les plantes en stress

Des plantes comme la tomate ou le tabac émettent des ultrasons détectables lorsqu’elles sont en souffrance. Ces signaux peuvent être interprétés comme une forme de communication acoustique.

Référence clé : Khait, I. et al. (2023). “Sounds emitted by plants under stress are airborne and informative.” Cell

2024 – Intelligence adaptative démontrée chez Goldenrod

La plante Solidago altissima adapte ses défenses selon les signaux environnementaux, un exemple marquant de prise de décision végétale.

Référence clé : Weinhold, A. & Karban, R. (2024). “Adaptive plant behaviour: plastic responses to neighbours and herbivores.” Ecology Letters


2025 – Bioélectricité et perception humaine par les plantes

Une étude en électrophysiologie démontre que les plantes réagissent électriquement à la présence et aux émotions humaines, avec une précision de 97 %.

Référence clé : Zhao, J. et al. (2025). “Plant bioelectric responses to human interaction: toward a model of distributed perception.” ArXiv preprint

2025 – Photons ultra-faibles et intelligence sensorielle distribuée

Observation de signaux lumineux et calciques coordonnés entre parties d’un arbre en réponse au stress, suggérant une forme de conscience végétale systémique.

Référence clé : Bielski, P. et al. (2025). “Multimodal stress signaling in Ginkgo biloba: combining bioelectric, chemical and photonic data.” ArXiv preprint

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